Le grenelle de l'environnement, la méthode Sarkozy et la commission Attali

Publié le par Beurk

Bon, aujourd'hui, je vais un peu m'éloigner(mais pas complètement ) des questions planétaires pour m'intéresser à notre politique politicienne.  Il ne m'a pas échappé que notre actuel président, s'éloignant pour une fois de Georges Bush, a fait des questions environnementales un axe important de son action, allant jusquà leur consacrer un "Grenelle".

Il y avait sans doute un peu de méfiance de la part des ONG participantes, mais, et c'était sans  doute l'attitude à adopter, elles ont décidé de jouer le jeu. Pour certains acteurs, c'était  l'occasion ou jamais d'être entendus par les pouvoirs publics et économiques, il n'y avait semble-t-il aucune raison de refuser de participer. En somme, il n'y avait rien à perdre et tout à gagner. D'ailleurs à l'issue de ces rencontres, les
participants se sont déclarés satisfaits.

Qu'en est-il ressorti? Quelques avancées (sur les transports avec le soutien au tram, par exemple), des déclarations d'intentions(comme sur l'éducation aux questions de l'environnement), des remises à plus tard (la taxe carbone...) et des  propositions enterrées(diminution  de 10km/h des vitesses autorisées). Ce dernier cas est d'ailleurs tout à fait typique des limites de l'exercice: toute mesure non consensuelle n'avait aucune chance d'être adoptée, cela avait d'ailleurs été suggéré par Fillon de façon assez claire.

Une fois le "Grenelle" terminé et quelques engagements pris, l'attention générale est passée à autre chose(Khadafi puis ...C.Bruni). C'est la méthode Sarkozy, il faut aller vite, et ne pas s'arrêter. Certains appellent cela du dynamisme, d'autres de la superficialité...  Car bien entendu on est endroit de se demander  ce qu'il en est du suivi de l'action? Bref, a-t-on un évènement ponctuel ou bien une politique de fond?
Il est  un peu tôt pour tirer un bilan définitif, mais deux points permettent de donner un élément de réponse. Le premier c'est d'aller voir ce que disent ceux qui commencent à recenser les différents manquements aux engagements(même si cela concerne en partie les OGM, au sujet desquels je me déclare agnostique) et à claquer bruyamment la porte.

Le deuxième consiste à examiner le rapport Attali. Pourquoi?  Tout simplement en raison du fait que l'intersection entre économie et
problèmes environnementaux est très loin d'être nulle. D'ailleurs, le fameux rapport qui agite tant le monde politique à la veille des municipales, parle de "supprimer le principe de précaution" ou de créer des sortes de villes nouvelles écologiques. En fait, il est même totalement aberrant de séparer les deux sujets tellement ils sont imbriqués, dans le monde actuel, on ne pas se permettre de s'attaquer à l'un sans penser à l'autre.

C'est bien là le défaut majeur du "grenelle de l'environnement": on voudrait faire de ces 
questions une chose à part, qui pourrait se régler en suprimant les sacs poubelles ou en mettant quelques pastilles vertes par ci par là. Evidemment, c'est utile, mais tant qu'on ne repense globalement la politique en fonction des enjeux écologiques, cela reste insuffsant.




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